Le Sucre

Le Sucre est un excellent film sorti en 1978, raconte l’histoire de Jean Carmet, inspecteur des impôts, parti en retraite anticipé suite à son mariage avec une riche pharmacienne.

Celle ci lui confie sa fortune nouvellement héritée.

Jean Carmet est séduit par Gérard Depardieu, voyou reconvertit en conseiller financier, et qui travaille pour Roger Hanin, un courtier en bourse arriviste.

Le cours de du sucre monte jusqu’au ciel, conduisant Jean Carmet et sa femme à devenir dépensiers.

Michel Piccoli, le vrai patron de la Bourse qui tire les ficelles en coulisse, prévient les maisons de courtage et les banquiers, qu’il soutiendra les cours du sucre jusqu’à 8000, mais qu’après il les fera chuter, et que tout le monde doit sortir à 8000.

Mais l’appat du gain fait que les courtiers et les banques ont continué à spéculer, et se retrouvent en faillite lorsque le cours du sucre s’effondre.

Privatisation des Profits, Nationalisation des Pertes

banksters

Le ministre décide alors de ne pas faire payer les banques, mais d’étrangler les petits spéculateurs comme Jean Carmet, et l’ensemble des contribuables, comme le dit dans une scène d’anthologie Claude Pieplu, ministre sacrifié de la débacle boursière.

Depardieu joue à merveille le rôle du jeune loup arrogant et prêt à pigeonner le premier venu, mais aussi séduisant et finalement honnête, puisqu’il va aider Jean Carmet à se sortir de cette mauvaise situation dans laquelle il l’a lui même plongé.

Ce film illustre bien comment les financiers, banquiers, et politiques oeuvrent ensemble pour le profit des gros (banques, courtiers etc…) et plument les pigeons qui investissent en bourse.

Un film prémonitoire de la crise de 2008 (et celles à venir)

Le Sucre est un film prémonitoire de la crise de 2008, ainsi que celle de Chypre, où finalement les gros spéculent, font des profits sur le dos des petits, mais lorsqu’ils perdent, font payer la note à l’ensemble de la population.

Il montre aussi que les plus grands voyous ne sont pas les petites racailles dont les media se délectent, mais bien les banquiers et leurs marionnettes les politiques, qui imposent un racket visible (impôts et sauvetages bancaires) et invisible (inflation et création monétaire).

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